La grande cinéphile que je suis ne peut être qu’heureuse d’avoir vu autant de films beaux, intéressants et enrichissants en 2015. Ex-Machina, MadMax Fury Road, Kingsman, Un homme idéal, Seul sur Mars, Chappie, Vice Versa, Réalité etc… Revenons donc sur les films qui ont marqué mon année 2015, et plus spécifiquement sur un genre de films que j’aime beaucoup et qui me déçoit rarement : la science-fiction. Inspiré par nos avancées technologiques, le genre explose et propose de nouvelles expériences visuelles et thématiques qui contribuent à son succès. Mais il n’y a évidemment pas que ça, dans cet article je vais essayer d’expliquer la qualité grandissante des films de science-fiction et l’engouement du public pour ceux-ci.
Nous sommes depuis quelques années dans l’ère de la robotique, de l’High Tech, de la génération « geek », une mode largement exploitée par les médias, et dont la série The big bang theory en est la plus flagrante manifestation : elle met en scène des mordus de science, de nouvelles technologies et de science-fiction, des univers longtemps réservés à une niche bien souvent raillée.
Ce soudain intérêt est sans doute expliqué par la place qu’a pris la science dans nos vies : nous avons les moyens de faire évoluer la technologie de manière significative, les nouvelles avancées deviennent vite obsolètes, et le monde entier est connecté en permanence. Le film qui représente le mieux le côté inquiétant de ce phénomène est Kingsman, qui détourne justement l’objet le plus utilisé de notre génération – la puce électronique – pour en faire une arme de destruction massive.
Alors que nous étions dans du divertissement pur, aujourd’hui les films de science-fiction sont plus réalistes et le spectateur s’identifie plus facilement. Les sujets traités parlent à la population, prenons les exemples de MadMax Fury Road qui propose une vision d’un avenir apocalyptique faisant écho à notre réchauffement climatique présent et à l’écologie en général, ou encore Gravity et Seul sur Mars qui sortent à une époque où de grosses découvertes spatiales se font.
Notre monde actuel facilite et encourage la prise de conscience générale sur l’avenir de notre planète et de notre civilisation, notamment grâce à la sur-médiatisation de notre époque, où plus personne ne peut échapper à l’information (ce qui, malgré les dérives que cela peut occasionner, reste une bonne chose)
Les films servent aussi d’exutoire à toutes nos peurs et nos psychoses, mais selon les genre, cela se traduit différemment. Dans la science-fiction, les personnages doivent généralement atteindre un stade de désespoir pour voir l’espoir naitre, ce qui pour moi est très représentatif de la réalité: L’Homme a en général tendance à attendre que tout aille mal pour réagir.
Le cinéma de science-fiction a beaucoup évolué ces dernières années : Avant, lorsque la technologie représentait une menace (ce qui arrivait dans presque tous les films…), il fallait la détruire à tout prix sans chercher à la rendre meilleure, ce qui suggèrait une certaine peur de l’inconnu. Aujourd’hui, il s’agit plus d’un désordre contrôlé, la technologie est partout et est acceptée de tous, quand elle s’humanise, c’est à elle qu’on s’identifie, plus qu’à l’Homme, comme on peut le voir dans Chappie ou dans Ex-Machina.
Mais lorsqu’elle dérive à un instant T pour X raison, c’est désormais cette technologie qui va sauver ses « créateurs », je pense notamment à Chappie, Gravity, big hero 6, mais surtout à une saga qui est encrée dans ces deux époques et où on peut clairement observer cette évolution: Jurassic Park puis Jurassic World.
Sinon en 2015 j’ai aussi vu Ted 2 et c’était vraiment de la merde.